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Evenement d'hier à Wissant
Le Tunnel sous la Manche PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Webmaster   
Lundi, 11 Janvier 2010 09:18

La construction du Tunnel sous la Manche est un projet qui a déjà une longue histoire étroitement liée aux relations franco-britanniques.
L'idée de creuser un tunnel remonte en 1751, année où l'ingénieur français, Nicolas Desmarets, envisage de relier le continent à la Grande-Bretagne par un ouvrage fixe.

En 1802, un autre ingénieur français, Mathieu Favier, imagine un tunnel routier où circulerait les diligences avec relais de chevaux.

Vers 1830, époque qui marque le début des trains à vapeur, l'ingenieur français Thomé de Gamond propose sept projets: immersion d'un tube de fer, construction de jetées, digue continue, tunnel...

L'idée d'un tunnel ferroviaire avec isthme artificiel au milieu du Détroit fut retenue. Il présenta son projet à l'Exposition Universelle de 1867. Il reçut un accueil favorable.

Le 1er février 1875 fut constitué "l'association du Chemin de Fer Sous-marin entre la Fance et l'Angleterre" afin de réaliser des études préalables, sondages et experimentations et la constitution d'une société pour l'éxécution de l'ouvrage et son exploitation commerciale.

Par la convention du 2 août 1875, renouvelée en 1882, cette association s'engagea à commencer les travaux. Elle obtint pour une durée de 99 ans la concession sans subvention ni garantie du futur chemin de fer.

Les travaux furent confiées à l'ingénieur Ludovic Breton.

"On entreprit une série de sondages entre les deux côtes; six mille deux cents coups de sondes éxécutés sur des lignes parallèles ne dépassant pas trois cents mètres d'écartement ont permis de recueillir des échantillons du sol sous-marin, une lance à barbe s'y enfonçait à un mètre au moins et le ramenait à la surface. Catalogués, étudiés ils ont servi à confirmer l'opinion que les puissantes assises de craie qu'on voyait de part et d'autre se continuaient régulièrement en s'infléchissant vers la Mer du Nord.

Le tracé du terrain fut si bien relevé, sa topographie si bien étudiée, qu'on eut les élèments nécessaires pour reconstituer l'ancien isthme qui réunissait les deux pays; on avait ainsi démontré, preuves en mains, ce qui quelques années auparavant, n'était encore qu'une supposition. Des deux côtés du Détroit, on commença à creuser ce tunnel..."(Girard).

En 1878, au Nord du Cap Blanc-Nez, sur le territoire de Sangatte, un puits fut creusé à 90 mètres au-dessous du sol pour servir de point de départ à une galerie horizontale sous la mer (la descenderie).

Un journal anglais titra un de ses articles: "Jamais plus les britanniques ne pourront s'endormir sans avoir la crainte de se réveiller en présence d'une armée françaises surgie du tunnel pendant la nuit".

En 1883, les bonnes relations franco-britanniques se dégradèrent. Une commission parlementaire fut désignée pour savoir s'il fallait continuer le percement du tunnel. La réponse étant négative, les travaux furent arrêtés le 18 mars 1883 (1)
Côté français, seulement 1839 mètres de galerie avait été creusée.
En 1916, la foudre renversa la cheminée.
De nos jours, il ne reste plus que le puits entouré d'un muret de pierres.

(1) Le tunnel envahi par les eaux renferme le taraud rotatif mécanique de 2 mètres 25 de diamètre qui pouvait creuser un mètre à l'heure, inventé par le Colonel Beaumont.

Source: Philippe Gallois

 
La traversée du détroit. PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Webmaster   
Lundi, 11 Janvier 2010 09:18

Le 5 octobre 1908, le journal britannique "Daily Mail" fit paraî:tre dans toutes ses éditions l'offre suivante:"Les propriétaires du Daily Mail s'engagent à remettre la somme de 500 livres à la première personne qui réussira la traversée aérienne d'Angleterre en France ou de France en Angleterre, selon certaines conditions"...
Comme il n'y eut aucune tentative, l'offre fut répétée l'année suivante par le journal britannique en doublant la somme.

Tentés par la somme promise, trois concurrents se préparèrent sérieusement pour cette traversée:

-Le Comte Charles de Lambert-
Celui-ci choisit Wissant pour s'entraîner sur un biplan "Wright". Il fit ses premiers essais dans le "Communal".
C'est du reste dans un hangar situé dans le "Communal" que dans un premier temps, le Comte charles de Lambert rangeait son aéroplane, puis dans le local voisin de l'hôtel "Maris Stella" (le garage de M.Lefetz).
Lors d'un essai, il réussit un vol de 2 heures et demi (ce qui constituait un exploit pour l'époque) et atterrit sur la dune de Tardinghen.

-Hubert Latham-
Agé de 25 ans, il s'entraîna à Sangatte sur l'aéroplane "Antoinette", construit par Léon Levasseur, soutenu financièrement par M.Gastambide. Léon Levasseur a donné à toute la série de ses aéroplanes le nom d'Antoinette prénom de la fille de son commanditaire, en guise de remerciement.

-Louis Blériot-
Né en 1872 à Cambrai, Louis Blériot monta à 23 ans une entreprise de phares à acétylène. Mais les aéroplanes le passionèrent très rapidement. Après s'être associé dans un premier temps à Gabriel Voisin, il décida, en 1906 de construire seul ses aéroplanes qu'il experimenta lui-m&ecircme.
En 1909, Louis Blériot est au bord de la faillite. Afin de sauver son entreprise, il est contraint de s'inscrire à tous les meetings afin de remporter les différents prix offerts. Ce fut la raison pour laquelle la proposition du " Daily Mail" l'intéressa beaucoup.
Encore fallait-il être le premier?

Le 19 juillet 1909, Hubert Latham est prêt, le ciel étant clair. il décolla à 6h45. Aprè sêtre élevé à plus de 300 mètres, il longea la falaise du Blanc-Nez, puis passa au-dessus des bâtiments du percement du tunnel sous la manche et prit la direction de l'Angleterre.
Tout à coup, au milieu du détroit, le moteur de son "Antoinette IV" donna des signes de défaillance. Hubert Latham fut contraint de se poser sur la mer.
Le torpilleur "Le Harpon" le recueillit ainsi que son aéroplane qui était hors d'usage.
Hubert Latham avait échoué.
Obstiné, dès qu'il fut ramené à Calais, il demanda à l'usine de Puteaux de lui envoyer d'urgence un autre aéroplane afin de tenter à nouveau la traversée.

Le 25 juillet 1909, sachant qu'Hubert Latham n'abandonnait pas, Louis Blérliot, malgré une brûlure au pied, décida de tenter à son tour la travers&eacut;e. Il lui fallait être le premier.
Il décolla à 4h25 des baraques (Blériot-Plage maintenant) sur le "Blériot IX" équipé d'un moteur Anzani de 25 CH.
Après avoir fait un tour sur la falaise pour s'assurer que son aéroplane fonctionnait bien, il prit la direction de l'Angleterre.
Trente et une minute plus tard, Louis Blériot apercu son ami Charles Fontaine, Rédacteur du "Matin" qui agitait un drapeau tricolore dans une prairie située près du Château de Douvres. Par ce signal, il lui indiquait un endroit propice pour l'atterrissage.
Blériot capota, en cassant son train d'atterrissage, à 5h13. Mais le détroit était vaincu.

Source: Philippe Gallois

Mis à jour ( Lundi, 11 Janvier 2010 09:19 )